Histoire des idées politiques - 7 (fin)
D. Le boulangisme : un bonapartisme sans bonaparte ?
Cours du 7/04
Boulanger est un nationaliste revanchar républicain. Ls mesure qu’ul adopte pendant qu’il est au ministère de la guerre vont le rendre très populaire. L’année suivante, en 1887, au fait de sa popularité, abadonne son portafeuille de ministre de la guerre mais l’engouement persistant allant de l’extrême gache usqu’à l’extrême drit va agacer et surtout inquiéter les républicains qui vont, pour s’en débarasser, l’envoyer à Clermont Ferrand. Le jour de son départ la population va tenter de retenir le train à la guerre et tenter d’empêcher son départ. Le train partira malgré tout.
C’est alors qu’éclate l’un des grands moments de l’histoire républicaine : le scandale des décorations de Wilson, gendre de Grévy, qui va conduire le président de la république à démissionner de la présidence de la république et à affaiblir considérablement le pouvoir présidentiel de la 3è République. Plusieurs manquements aux obligations militaires de Boulanger va conduire le gouvenrement républicain à le mettre à la retraite – alors qu’il était général. Or, sous la 3è, les militaires n’ont pas le droit de vote, donc erreur tactique monumentale. Il n’est plus militaire et va donc pouvoir se présenter aux élections.
Eligible, il va réunir autour de sa personne une coalition de mécontents de la république, et plus précisément le courant anti-parlementaire. Il est le point de rencontre de la lutte ou des luttes politiques allant de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Par un double-jeu périlleux mais habile le général va réussir à concilier l’inconciliable : pour pouvoir bééficier du soutien financier des uns, la droite, la logisitique, plutôt à gauche, et surtout obtenir les voix de tous. Il va aller de succès en succès élecoral. En janvier 1889 il obtient un siège.
Les bonapartistes ont beaucoup aidé Boulanger, bien qu’ils aient été assez longs se rallier. Ils vont lui donner les fondements de son programme politique : révision et constituante, rien d’extraordinaire mais c’est ça.
Boulanger représenter l’anti parlementarisme, l’exécutif fort et l’appel au peuple. Qu’en est-il de son projet constitutionnel ? Dans la mesure où la victoire électorale revient à une coalitiion hétérogène de mécontents, il convient de savoir s’il avait une opinion personnelle. La seule approche qu’il a eu du pouvoir politique a été brièvement en Tunisie, quand il comandait les troupes d’occupation. Lors de son séjour aux EU il ne semble avoir retenu, au mieux, que les recettes élémentaires de la démagogie, en amtière notamment de propagande et la conviction notamment qu’il faut beaucoup d’rgent pour ganer les élections. En tant que pasage comme ministre de la guerre il semble n’avoir gardé qu’un mépris pour les lourdeurs parlementaires et administratives.
Faire avance un dossier, dsicuter, avance, accepter les concessions, cela ne fait pas partie des habitudes d’un militaire, et le process démocratique l’énerve et en outre les concessions. Boulanger ne lit pas. C’est un abruti sans culture qui ne s’intéresse pas à la vie française et européenne de sno temps. Enfin son carriérisme, exacerbé, va montrer sa parfaite indiférence au régime politique. En effet la seule chose qui l’intéresse c’est que le régime en place lui donne les promotions dont il a besoin de sa carrière : c’est pour ça qu’il est clérical, pour gambetta, puis radical, bref il louvoie. Il ne s’encombre pas de l’idéologie et il est donc pour nous plutôt difficile de croire à sa vocation subite de père constituant.
Assurément dépourvu d’idées personnelles sur le régime idéal, mérpis pour les parlementaires, Boulanger a besoin d’un vague verni théorique pour combler son goût du pouvoir et surtout assouvir son désir frénétique d’arriver au pouvoir. Les bonapartistes apportent ainsi à Boulanger non pas un programme politique mais réhétorique, c’est-à-dire un état d’esprit qui convient parfaitement et amplement aux généraux. Il accepte un outillage idéologique hétérogène qui ne l’engage pas et dans lequel il ne voit qu’un instrument pour accéder au pouvoir. Pour Boulanger, c’est important, c’est impossible de dire comment il conçoit de fond en comble son régime idéal, à tel point qu’on peut se poser la question s’il y a déjà réfléchit.
L’utilité de cette question n’est d’ailleurs pas évidente : sans programme il se fait plébisciter, c’est à son avantage, cf « on ne sort de l’ambiguité qu’à son détriment ». Ni son caractère ni son bagage ne le poussent à critiquer le parlementarisme ouvertement ni à sortir de la république.
L’épisode boulagiste se fait donc en demi-teinte : il repose officiellement sur la conception instituionnelle du pouvoir, sa campagne révisionniste qui doit se contenter de ce seul thème des institutions républicaines, et tout ça en en disant le moins possible pour garder l’ambiguité. Bref, la seule chose qu’il faut marteler est que le révision constitutionnelle est néessaire sans jamais décrire ce que doit être cette révision.
Ainsi le discours du 4 juin 1888 pose un crédo : « il n’y a pas lieu à chercher dès à présent à tracer la voix aux constituants, il suffit de ? Les pbolèmes ». Les fonctions minsitériellles et mandats parlementaires doivent être incompatibles, les ministres doivent être pris hors du Parlement et n’être responsables que devant le chef du pouvoir exécutif qui devra avoir le pouvoir de s’opposer à la promulgation des loi d’origine parlementaire, notamment avoir un droit de veto contre les lois votées au Parlement. Pour lui le Sénat républicaine doit disparaître ou au moins être élu plus démocratiquement.
Le référedum sera utilisé pour décider des grandes questions pour pouvoir trancher, notamment la question de la ratification de la Constitution et de la séparation de l’église et de l’État – c’est le peuple qui doit décider. Mis à part l’hypothétique emprunt à la république du directoire et la concession des radicaux au Sénat, c’est bien la Constitution du Second Empire qui s’esquisse derrière le programme de Boulanger. Lors d’une cnoversation privée avec un journaliste suisse Boulanger déclare vouloir un chef d’État fort, élu par suffrage universel. Il eut des lois préprée par le Cnseil d’État pour voter des lois sans délibérer.
Il ne peut pas exposer franchement en France ce plan à cause de la diversité de sa base électoral, ce qui l’empêche de produire un programme constitutionnel précis et public. A la ville de Never, pour l’anniversaire du 2 décembre, il accuse les républicains de vouloir ressuciter l’empire. Alors, pour justement garder ces républicains dans son camp, il va répondre à cette condamnation qu’il n’est pas impéraliste mais va présenter ses excuses, de sorte que le blâme ressemble quand même plutôt à un éloge. Il peut répondre aux bonapartsites qu’il n’a pas attaqué leur parti car il se repose sur le meilleure principe : le peuple.
Force est de constater que le boulangisme n’a aucun projet constitutionnel précis, pervertissant l’empire en gardant le principe d’un pouvoir exécutif fort dont évidemment il se voit à la tête. C’est sûrement sa positon constitutionnelle : qu’importe, tant qu’il commande.
3) le ralliement des bonapartistes
Les bonapartistes n’ont pas soutenu ses débats. L’enthousiasme populaire porté par boulanger aurait pu les convaincre de faire un nouveau 18 brumaire. Tout comme eux Boulanger voulait nettoyer la 3è République et venger la défaite de Sedan, bref redonner à la France son honneur militaire perdu et reprendre le contrôle des provinces perdues. Cette période de latence, avant le ralliement des bonapartistes aux boulangistes, s’explique par l’agonie du parti de l’appel au peuple, qui est en train de mourir dans la guerre familiale entre Victor N et son père.
La profession de foi des bonapartistes ne brille pas par l’exactation du patriotisme, alors que pourtant la période le veut. Les bonapartistes sont à l’ouest. On trouve toujours un patriotisme honnête mais qui reste assez modéré. Aucun d’entre eux ne s’imagine tenir des propos revanchards, même si la perte de l’Alsace et de la Moselle reste une plaie que les adversaires leur reproche d’être responsables.
Les bonapartistes vont volontiers admettre et regrettent N3, ils choississent de suivre son électorat rural qui veut la paix, comme les élections de 1871 l’avait indiqué. Seule la détestation du parlementarisme, vu comme un obstacle à la démocratie directe les réuniit.
Le boulangisme et le bonapartisme condamnent un parlementarisme condamenant le gouvernement à l’instabilité ministérielle, à la tyrannie des partis et surtout à l’impuissance de l’exécutif. L’amour et le culte du chef sont aussi des points de convergence entre le bonapartisme et le boulgansime. Boulanger est beau, et les démonstration rappelle la solennité nationale comme sous N. Boulanger évoque l’armée, la patrie et le grand empire. Cela, curiisuement, il ele doit aux bonapartistes malgré eux, qui ont laissé le terrain de la gloire militaire vacant.
Quel épilogue ? Au soir de la victoire électorale du 27 janvier 1889, Boulanger, se voyant pressé par ses soutiens, a tenté un coup d’État. C’est là qu’il refusen surtout par légalisme républicain. En effet, pour lui, la conquête du pouvoir passe par les urnes. Toutes les personnes qui attendaient ce coup d’État sont déçues, et ainsi rassuré sur les intentions du général le Gouvernement va réagir : le 4 avril 1889, en l’accusant d’atteinte à la sureté de l’État sans fondement, Boulanger est menacé d’arrestation par le président. Il décide d’abandonner ses fidèles et d’aller à Bruxelles. Le 2 avril 1889 le Sénat, réunit en haute cour de justice, ordonne l’instruction d’un procès contre Georges Boulanger. Les audiences commencent le 8 aout, le dossier d’accusation est vide mais l’absence de Boulanger est présentée comme un aveu de culpabilité. C’est ainsi que le 14 aout la Haute Cour le reconnaît coupable de compôt et d’attentat pour changer la forme du Gouvernement, alors même qu’il n’a rien fait. Le Sénat va le condamner à la déportation par contumace. Cette condamnation, suivie par la défate élecotrale de septembre 1889, sonne le glas du boulagisme.
En juillet 1891 il va se suicider sur la tombe de sa maîtresse. Bref, il est « mort comme il a vécu, en sous lieutenant », cf Clémenceau. Cette brièvement est proportionnelle à l’inquiétude que les républicains ont eu. L’élection de Boulanger en janvier 1889 a montré la vitalité de l’anti-parlementarisme chez les français, de l’extrême-gauche à l’extrêmee-droite. Voilà ce qui reste du bonapartisme au tournant 1890 : un anti-parlementarisme. « Le général Boulanger ne nous a pas trompé, nous nou ssomme trompés sur lui ; le boulangisme c’est du bonapartisme qui ne réussis pas ». A cause de cette erreur le parti bonapartiste va le payer très cher : il va marquer son acte de décès. En se tournant vers Boulanger les bonapartistes ont nié le recours à la dynastie Bonaparte, même si Victor était nulle. Ainsi ils ont liés leur destin et celui de leur parti à un homme dont, finalement, il ne connaissait que très peu de choses. Le calcul était simple etséduisant : en conquérant le pouvoir par le SU Boulanger pouvait revendiquer un plébiscite contre la République et donc l’obligation de réunir une constituante qui aurait porté les impérialistes au pouvoir et par la suite rétablir l’empire.
Cette aventure politique a ruiné le parti bonapartiste et les chance de voir revenir le bonapartisme en France, et a détourné une grande partie des électeurs qui, sans Boulanger, n’auront plus de choix que de se rallier à la République.
Grâce au Boulangisme la république parlementaire, au fond, a pu s’affirmer. Cette république parlementaire, grâce à l’affaire boulanger, a pu s’affirmer. L’antiparementairsme va rester caractérstique de la pensée politique du peuple français. N 1958, loin d’avoir disparu, il va être récupéré par De Gaulle pour renverser la République parlementaire.
E) Le gaullisme : un nouvel avatar du bonapartisme ?
1) l’anti-parlementarisme gaullien
Dans la 4è République agonisante les Gouvernements se succèdent sans trouver d’issue à la guerre d’Algérie. Le 8 mai 1958 Pierre Pfimlim devient président du Conseil après un mois de vacance du pouvoir et va accélérer le retour au pouvoir du général Charles de Gaulle. Oouvert aux négociations avec les indépendantistes, il provoque la colère des partisans de l’Algérie française. En réaction, le 13 mai, à Alger, les manifestants scandent le nom du général De Gaulle. Le peuple appelle De Gaulle à revenir au pouvoir. Il accepte et se tient prêt à « assumer les pouvoirs de la République ». Il fait pression sur l’Assemblée car les députés sont les seuls, sous la 4è, qui peuvent lui permettre institutionnellement de revenir au pouvoir.
Le 18 mai 1958 De Gaulle donne une conférence de presse pour de défendre d’un retour au pouvoir par la force, comme ses adversaires disent pour lui faire obstacle. Cf vidéo question sur les libertés publiques, ce à quoi il répond « est-ce que je n’ai jamais attenté au libertés publiques fondamenales ».
Mitterrand, Pierre Mendes France, les socialistes et les communistes vivent mal le retour de De Gaulle. Ils connaissent ses positions anti-parlementaires et ce que ça peut porter comme préjudice à la carrière politique. Il lui prêt un retour de coup d’État mais ce n’en est pas un. De Gaulle estime que la république a échoué, et que dans sa chute elle est en train d’entraîner l’État dans une grave crise institutionnelle : « il faudra changer de régime. C’est un fait que le régime exclusif des partis ne resous plus, ne résoudra pas les problèmes auxquels nous sommes confrontés ».
De Gaulle estime qu’un chef de l’État doit être un chef de l’État. Il a été marqué voire choqué de voir le président Albert le Brun, dernier président de la 3è, jouer le rôle d’un sous-préfet pour suppléer à la disparition de l’État au moment où les allemands pénétraient le pays.
De Gaulle a été profondément choqué de voir la France sans Etat en 1940 et évidemment sans chef, au moment où l’armée allemande envahissait le territoire national. C’est son obsession. Il ne veut plus qu’on soit dans la négociation permanente, c’est-à-dire dans le régime des partis. Il ne veut plus non plus que l’intérêt de l’État disparaisse derrière les intérêts partisans, des gens qui se servent d’abord pour leur intérêt personnel. Cette critique anti-parlementaire est forte, et remonte, chez De Gaulle, depuis la fin de la seconde GM. Il n’a toujours pas digéré la lâcheté des parlementaires français en 1940 qui ont fuit devant l’ennemi nazi. Toutefois il a toujours soutenu l’existence du Parlement et sa raison d’être, car cette institution est le coeur de la république, et qu’il est malgré tout républicain.
En 1946, dans son célèbre discours de Bayeux, De Gaulle explique aux français sa vision de l’organisation des pouvoirs publics. Il ne remet pas en cause le bi-camérisme ni le fait que le Parlement doit exercer le pouvoir législatif. En revanche il refuse que l’exécutif procède du Parlement, comme c’était le cas sous la 3è. Pour De Gaulle l’exécutif doit être indépendant du Parlement et même s’en protéger. Il s’agit de rompre avec une tradition républicaine, ce qui est essentiel dans l’esprit du gaullisme, qui remonte à la fin du Second Empire.
De Gaulle pose encore un principe : le chef de l’État doit être la pierre angulaire des institutions. Il pense l’État comme Napoléon : c’est un Etat-major, il y a un chef, une hiérarchie, de l’ordre, et une capacité d’action. La réforme de l’État voulue par De Gaulle replonge dans le fondements du régime impérial.
La 1er juin 1958 les députés appellent le général De Gaulle à former un gouvernement, bien qu’il ne soit pas élu. Il demande aux députés qui, fait rare, sont tous présents, les pleins pouvoirs pour l’Algérie et pour changer la Constitution. Après sa déclaration il se retire, quitte l’aSSemblée, et les députés se retrouvent seuls, sans possibilité de lui répondre. Les députés sont appelés à donner sciemment le pouvoir à quelqu’un qui déclare devant eux et sans secret vouloir mettre fin à la République. C’est tout à fait paradoxal. Evidemment les députés savent qu’il est question du général De Gaulle, le sauveur de la libération, le français de l’ombre, mais quand même : en 1940 ils avaient voté les pleins pouvoirs, de la même manière, à Pétain. L’assemblée n’ayant plus d’intérêt à siéger, elle cesse de le faire à partir de ce moment là. De Gaulle, qui avait tant critiqué cette 4è République, devient le dernier président du Conseil.
Entre le retour en politique du général et la présentation de la nouvelle Constitution 3 mois se sont écoulés. Il confie à une équipe de juristes dirigé par le Garde des Sceaux, Debré, la rédaction du texte, et les rédacteurs doivent s’inspirer de la rationnalisation du parlementarisme anglais. Le projet n’est pas de mettre un régime présidentiel à l’américaine, mais ce projet cherche la stabilité institutionnelle et politique. Les projets à sauvegarder sont : les pouvoirs réels du chef de l’État, la stabilité gouvernementale, la limitation des pouvoirs du Parlement. Le SU, quant à lui, est la source du pouvoir. Debré imagine comment rendre le Gouvernement indépendant de l’assemblée, même jusqu’à pouvoir légiférer sans le vote du Parlement – cf ordonnances. Debré va donc exiger que, pour renverser un gouvernement, il faut une majorité de députés. C’est l’actuel article 48 alinéa 3 de la Constitution de 1958.
Ce projet est proposé au comité consultatif constituitionnel, composé de députés et de sénateurs, jusque là tenus à l’écart. Cela tranche, encore une fois, avec l’histoire instiutionnelle car le processus rédactionnel ne passe pas par une assemblée mais un groupe de travail. La Constitution de la 5è n’a ainsi pas été rédigée par des personnes ayant un mandat constituant. De Gaulle a écarté les parlementaires, ce qui est violent pour eux.
C’est néanmoins révélateur de l’opinion que De Gaulle a pour les parlementaires. Les réserves sur le fait que les ministres soient aussi députés, De Gaulle note « oui oui, mais on ne changera pas ».
On sort du régime parlementaire pour arriver à un régime dont on ne sait pas ce qu’il est : semi-présidentiel, semi-parlementaire, il n’y a pas de mots pour le décrire. Mais c’est régéltateur de l’esprit de De Gaulle, qui veut embrasser toute l’histoire de France : de Napoléon à Clovis il se tient olidaire de tout, souhaite que son régime soit le syncrétisme de l’expérience de l’ancienne royauté jusqu’à la 4è République.
2) la république référendaire de De Gaulle
Le 28 septembre 1958, à 80 % des votants, les français disent oui à la 5è République. S’ouvre alors en France une période de vaste réforme. De Gaulle a tout les pouvoirs pour 6 mois, c’est-à-dire que pendant ce temps le Parlement ne siège pas et le Gouvernement légifère par ordonannce.Une fois la crise instituionnelle résolue De Gaulle doit gérer le dossier algérien. Le fameux « je vous ai compris » était suffisament intelligent pour faire gagner du temps à De Gaulle. Les partisants de l’Algérie françaises pensaient voir en lui un allié, mais De Gaulle savait que la décolonisation dans le monde était un mouvement inéluctable. Dans la mesure où la guerre d’Algérie divise la nation française, il lui paraissait logique que le peuple se prononce par référendum.
En 1959 il réutilise le référendum comme un recours à une crise politique, comme on pu le faire les Napoléon en leur temps. Il applique le fameux ART 11-C et organisation unr référendum d’autodétermination. C’est une suprise pour tout le monde, personne ne pensait qu’il allait le faire. Evidemment le Parlement n’a pas été consulté ni averti. De Gaulle a réservé la primeur de cette annonce au peuple. Il affaiblit ainsi les pouvoirs du Parlement, fort de la popularité du vote précédent.
Ke 8 janvier 1861 les français approuvent le principe de l’auto-détermination qui est une fracture supplémentaire dans le pays. Se sentant trahit pas une partie des généraux, une partie de ceux-ci vont prendre le pvouoir à Alger et vont menacer Paris. De Gaulle prend alors la parole à la télévision et relève le défi. Il applique le fameux ART 16-C qui lui donne les pleins pouvoirs.
A gauche on craint une dérive dictatoriale. Gaston de Monnerville, président du Sénat, qui n’aime pourant pas De Gaulle, temporise. Le putsch militaire ne gène pas le processus de paix. En 1962 le peuple a voté une deuxième fois sur le référendum d’indépendance de l’Algérie qui donneun « oui ».
Les accords d’Evian correspondent à l’ndépendance de l’Algérie. L’OAS, l’organisation de l’armée secrète, n’a cependant pas abaoné la lutte pour l’Algérie française. En 1962 De Gaulle et son épouse échappent de justesse à l’attentat de Clamart. En réaction De Gaulle appelle les français à se prononcer sur l’élection du président au SUD.
En effet, il sait que s’il venait disparaître, son successeur ne pourrait pas proner la même légitimité. S’il avait été tué, les choses auraient problablement changé et le régime aurait pu tourner vers un tournant parlementaire, ce que De Gaulle cherche à éviter.
Evidemment l’initative n’est pas bien reçue mais le Parlement et mitterrand vont se montrer d’une extrême hostilité à l’élection au SUD par le peuple français. Ils forment le « cartel des non » : communsites, socialistes et centristes font bloc contre cette réforme. Ils n’acceptent pas que le président de la République puisse avoir une légitimité supérieure à la leur, que le président s’émancipe pleinement du Parlement, bref qu’il ne soit plus élu par un collège électoral de grands électeurs comme sous la 3è et 4è. Ils ne veulent pas qu’il puisse représenter la nation en vertu de son élection par le peuple, lui permettre d’opposer à leurs élections son élection à lui, qui a pour circonscription la France entière.
L’assemblée parlementaire gronde et le gaullisme est décrit comme la forme actuelisée du bonapartisme par les opposants au général. Loin d’apaiser la situation il ‘lenvenime : il remplae Debré par Pompidou, qui n’est pas un parlementaire. C’en est trop pour le députes. Le 4 octobre 1962 les députés vont renverser le gouvernement de Pompidou, mais qu’importe, De Gaulle maintien Pompidou 1er ministre. On voit qu’à l’inverse de la tradtion républicaine De Gaulle décide de dissoudre l’Assemblée. Le peuple est encore appelé à trancher une crise insittutionnelle.
Pour les parlementaires le peuple n’a pas à se prononcer sur la crise de confiance gouvernementale. Cette dissolution leur rappelle celle de 1851 par Népoléon Bonaparte. Le Sénat, seule assemblée qui siège encore, prend la tête de la séddition. Gaston de Monnerville va prendre l’initaitive d’afficher, dans tous les mairies de France, d’inciter les français voter « non » à De Gaulle. La situation est invraissemblae : une sinstitution, pour combattre une autre, demande au peuple de refuser le pouvoir que le président veut leur donner car, on l’a compris, les sénateurs disent que ce n’est qu’au Parlement d’élire le président. Et les gaullistes se posent également la questino de la légalité de la réforme.
Face à ce problème il reste une institution : le Conseil constitutionnel, qui ne s’est pas encore prononcé. Il n’a pas officiellemnt rendu d’avis mais dans les archives il a rendu une note dans lequel il constate que « la procédure envisagée dans le cas présent [usage de l’ART 11-C] n’est pas conforme aux disposition dudit ART 11. Dès lors, le Conseil constitutionnel estime que la procédure constitutionnelle dont il s’agit ne saurait être regardée comme constitutionnelle ».
Le conseil menace même d’invalider les résultats de la consultation populaire, fussent-ils même positifis. Le 2’ octobre 1962 les français tranchent le débat : le oui l’emporte à près de 62 % des suffrages exprimés. Autrement dit les parlementaires sont désavoués par le français.
Gaston Monnerville parle de forfaiture. Il va saisir le Conseil constitutionnel pour casser ce résultat mais, contre toute attente, il va décider le 6 novembre 1962 qu’il n’a pas compétence à se prononcer sur la demande du président du Sénat car le peuple a parlé.
Ainsi, après la victoire du référendum, et l’instauration du président de la République au SUD, les relations entre De Gaulle et le Sénat deviennent exécrables. De Gaulle ordonne de ne plus envoyer qu’un simple secrétaire d’État pour assister aux séances, et le peuple donne également à De Gaulle une majorité absolue. En 1962 il y a donc une refondation de la 5è Répulique, après 1958, qui a pour objet d’éliminer les restes du système républicain, donc le parlementarisme qui avait survécu lors de la réforme constituionennelle de 1958.
En 1963 De Gaulle fait le tour de la France et jette le mépris sur le parlementaire, écrasant ses adversaires en leur rappelant la nouvelle source de sa légitimié, le SUD. Ce tour est inspiré de B en 1852. Il est, depuis N3, le seul chef d’État qui soit sorti de Paris pour rencontrer les français.
Le 19 novembre 1965 De Gaulle est élu président de la République au second tour face à Mitterrand. Pour cette première élection De Gaulle pensait avoir une victoire facile, être perçu comme le candidat de la modernité. Mais en 1968 la jeunesse se révolte, ce qu’il ne comprend pas ; La juenesse voit en De Gaulle un homme du 19è, un vieillard qui représente un monde ancien qu’il n’a pas connu. En effet cette jeunesse n’a pas connu la seconde guerre mondiale et ne veut plus être elevée dans la commémoration de la résistance. Ce que va faire De Gaulle : il va proposer un 5è référendum en 10 ans, et la magie, cette fois-ci, n’opère plus. Le 3à mai 1968 il se résoud à dissoudre l’Assemblée nationale. Les gaulliste sortent majoritaires mais pour De Gaulle s’exprime la « peur de la chienlit ». Il souhaite maintienir son référendum et relancer son projet de réforme et en finir avec le Sénat, dernier vestige de la République passée. L’idée est que le Sénat devienne une chambre économique et sociale, c’est-à-dire une assemblée où les français seraient représentés à la fois comme citoyens mais comme appartenant à des groupes socio-professionnels.
Il veut donner plus de place à la vie politique aux ouvriers. Il ne rejette donc pas le bi-caméralisme, bien qu’il veuille réduire le rpole de cette seconde cahmbre à un rôle consultatif. A côté de cela De Gaulle veut laisser la possibilité aux français d’être acteurs du Gouvernement du pays, et propose une loi pour créer des régions. D’une certaine manière cette réforme reprend le programme constitutionnnel du prince impérial pour décentraliser l’exercice du pouvoir.
De Gaulle pense sincèremment répondre aux aspirations de la jeunesse. En réalité l’amibition des 68tard est simplement une contestation. En 1969 le « non » l’emporte et, deux jours plus tard, le président du Sénat devient le chef de l’État par intérim après la démission de De Gaulle.
3) concordances et divergences entre gaullisme et bonapartisme
Pour trouevr l’opposition fondamentale entre gaullisme et bonapartisme il faut remonter au 31 démbre 1851 au moment où LB reçoit le résultat de son appel au peuple « la France avait compris que je n’étais sorti de la légalité que pour lui redonner le droit ».
Pour comprendre les conséquences il faut le prendre au pieds de la lettre. Le président de la république reconnaît dans cette citation avoir violé la Constitution de 1948, toutefois il rappelle que cette sortie, cette violation, a été absoute par la volonté du peuple souverain. Au-dessus de la légalité, de la Consitution, il y a donc le droit qui est la volonté du peuple souverain. L’excuse absolvant montre que la légalité républicaine est imparfaite, donc qu’il fallait en terminer avec cette légalité républicaine. L’élection a été présentée comme une contestation. En 1851 la légalité factice est tombée par le peuple, qui a prononcé le droit. Cette logique a conduit a une inversion comlpète des valeurs communément admises.
Il faut invoquer contre LBN l’inconstitution. Or, si on prend cette position, elle revient à se repononcer contre le peuple et contre le droit, car c’est le peuple qui fait le droit. On peut alors faire un rapprochement avec 1962. A ce moment là il enfreint clairement l’ART 89 puisqu’il propose une réforme constitutionnelle, par référendum, au moyen de l’ART 11, autrement dit il contourne l’ART 89. L’inconstitutionnalité est flagrante, car cet ART 11 ne peut pas être utilisé comme un appel au peuple. Mais si l’inconstitutonnalité est inattaquable, elle l’est en amont, mais en aval c’est le résultat qui compte. En ce sens la réforme a été constitutionnalisée par le peuple français en votant oui, et là le peuple français ne s’est pas prononcé. Le référendum gaullien n’est cependant pas un plébiscite napoléonien.
La raison majeure est le chantage gaullien, qui est un chantage à la démission. En effet il ne pose pas la question du régime. Ainsi lorsque De Gaulle a perdu le référendum de 1969 il est parti, et « c’est tout » : la 5è République lui a survécu. Par conséquent il a rendu la forme républicaine inattaquable, même par le peuple. Le peuple est-il alors souverain s’il ne peut pas tout faire ? La République a posé comme irréversible son existence, et attend assujettir à ses lois la population française.
En ce sens le gaullisme s’éloigne du bonapartisme, puisque ce n’est que l’existence politique du chef de l’État qui est en jeu et non le régime en entier. En cas d’opposition au régime l’empire tout entier devait disparaître, et pas seulement l’empereur. Cette conséquence révèle une autre opposition entre bonapartisme et gaullisme : si le peuple a le pouvoir de renverser la Constitution sous le régime impérial, le pouvoir du chef de l’État dépend du peuple. A l’inverse, dans notre République, puisque le peuple ne peut pas renverser le régime, le président tient son pouvoir de la Constitution. Donc la République prévaut là où ; sous le Second empire, c’était le peuple.
Quelle conclusion ? De toutes les tentations françaises celle du bonapartisme est la plus constante puisqu’elle s’est manifesté plus de 4 fois dans un siècle sans que lévolution historique n’ait modifié ses principes. De bonaparte au boulagisme il est possible d’établir des concordances. Le bonapartisme n’est pas un régime démagogique et policier : N ou N3 n’ont pu restaurer l’empire que dans la mesure où ils ont répondu à une demande populaire. Le premier a eu le mérite de stabiliser la vie politique, le second a été le premier véritable chef d’État qui se soit sincèremment préoccupé du bien-être des français et de rétablir la France au centre de la diplomatie européenne.
N1 et N3, en se plaçant au dessus des partis, ont agit pour la grandeur nationale, ce qui a été soutenu. De Gaulle, dans cette contnuité, a fait de la grandeur nationale le but de son gouvernement, mais n’a jamais installé un régime qui donne la prépondérance à l’exécutif, et suroutt n’a jamais voulu fonder un empire ou une dynastie. Mais les éléments bonapartistes ne manquent pas. A l’orgine De Gaulle bénéficie d’un coup de force, celui du 13 mai, et obitent l’investiture du palais Bourbon. Il se place ainsi au dessus d’un système de partis qui, à ses yeux, a fait tant de mal à la France, et le fait avec le consentement des partis.
De Gaulle, la patriote intransigeant, celui qui a replacé la France au rang des grandes puissances, fait établir une Constitution et un système qui reprend maintes caractéristiques du bonapartisme : affaisblissement assemblée, renforcement centralisation administrative (ENA), plébiscite, rapport affectif entre chef de l’E et peuple français.
Le redressement économique et le progrès de la légilsation sociale montre ce q’un pouvoir fort peut entreprendre lorsqu’il n’est pas géné par le Parlement. Toutes les réussistes sociales de De Gaulle sont autant de claques au Parlement, et là encore on retrouver des ressemblances avec le 1er et le Second Empire, ce dernier s’étant parlementarisé, au point qu’il aurait été problable qu’il rejoigne l’évolution générale de la 5è. Rien ne laissait prévoir qu’il allait disparaître en 1870.
Au regard des réfomres engagées quelques mois avant la chute montre que tout ce que N avait pensé en 1870 a été réalisé sous la 5è, par exemple sur la législation sociale.
Mais à la différence de l’empire la 5è n’a pas fondé une dynastie héréditaire mais une monarchie ?? républicaine, c’est-à-dire élective. Il en reste que, comme N, il remet en cause sa légimité en cas de doute entre le chef de l’État et le peuple. Dans le cas gaulliste le modèle s’est biaisé. La 3è République, qui fut l’essai le plus réussis, a fait l’objet d’assaut bonapartistes. Le brumaire boulagiste n’a pas eu lieu, du moins les manifestants menés par Boulanger ne vont pas surmonter leur défaite.
La république plébiscitaire chère à Paul déourlde ? Est restée pour bien des français le régime de leurs vœux. Le parlementarisme, di’mportation anglaise, est pour les français du bavardage, du tripotage et surtout une faiblesse. Le travail de l’assemblée est long. Les images de la représentaiton nationale sont perçues comme celles de la division, une aspiration intime à l’ordre et à l’union particulièrement dans une conjucture de crise qui pousse à intervalle régulier l’établissemet d’un homme fort, jusqu’au jour où on se débarasse de la tutelle.
Dans ses mémoires le docteur Evans, de N3, rapportait déjà cela en relatant son témoignage sur la chute du Second Empire. En France on est honoré aujourd’hui et banni le lendemain « Je me suis dit parfois que les français ont mieux leur héros sur des piedestraux de sel ».
En somme le bonapartisme est-ce une certaine idée de la politique ? Il repose sur le système des partis, sur le lien sacré entre le peuple et son chef. Il refuse d’être une idéologie, il est pragmatique en ce sens toujours vigilant à écouter le peuple. Le bonapartisme est un état d’esprit, même un sentiment populaire pour un homme qui a de l’ambition pour la France et pour son peuple.