Histoire des idées politiques - 2
L’abdication de N a conduit à l’effondrement du régime impérial, notamment exemple du Sénat impériale qui s’est tiré une balle dans le pied. L’échec est une défaite politique militaire mais aussi aggravée par les institutions.
D. L’inflexion libérale des 100 jours
En 1814 N est défait pas la coalition qui, au terme d’une brillante campagne militaire, tombe, ce qui entraîne la restauration des Bourbons, les frères de Louis XVI. Il est assez bien vécu par les français car N, en 1812, avait quasiment demander d’enrôler autant de soldats ?? Lorsque qu’il chute, c’est un « ogre corse », surnommé ainsi par les français car il engloutissait par ses guerres de défense la jeunesse française. Comme il n’a plus bonne presse, les bourbons sont bien acceptés.
Seulement la restauration va commettre beaucoup d’impairs qui vont le rendre impopulaire, notamment pas l’incapacité à retenir les nobles ; ceux-ci s’imaginent revenir en conquérant après 20 ans d’absence et décident de mener une chasse à l’homme contre les républicains et bonapartistes. Les français sont traumatisés, ils recherchent la paix mais les royalistes rappellent que le spectre de la guerre civile est encore présent. Ils se mettent à critiquer Louis XVIII.
Malgré son exil sur l’île d’Elbe, N comprend que les bourbons ont perdu les évènement et que Louis XVIII s’est rendu encore plus impopulaire. La situation devient favorable à son retour, s’évade et remonte la route napoléon jusqu’à Paris. Le maréchal Net ?? est envoyé pour arrêter N, mais aucun soldat ne tire devant l’empereur « celui qui ne me reconnaît pas comme votre chef peut me tirer dessus », et chaque armée de Louis XVIII vient renforcer l’armée de N. Il arrive ainsi à restaurer l’empire, commencement de l’épisode des 100 jours.
Il présente ce retour au gouvernement comme ce qui a manqué aux Bourbons, ce qui a manqué à la fusion nationale contre les risques de la royauté, celui par lequel l’E va pouvoir renaître par la restauration de la paix civile en France, la fin de la terreur blanche des nobles.
S’il se présente comme un opposé politique de la restauration il a néanmoins compris que la restauration de Louis XVIII, par la chartes de St Ouen, a adapté le régime à ce que voulaient les français après 20 ans de gouvernement de N : la liberté.
Pendant 100 jours il va récupérer l’héritage libéral de la restauration pour l’absorber et le rentrer dans l’ADN de l’empire. La restauration va donc être continuée par la réforme de la C de l’empire, les actes constitutionnels à la constitution de l’empire, qui vont être une œuvre libérale. N va s’accompagner d’un idéophile, Benjamin Constant, l’un des grands auteurs du libéralisme du 19è s. Les actes additionnels qu’il propose aux français ne sont pas, comme le titre l’indique, un acte qui s’ajoute l’empire une nouvelle, une deuxième constitution à l’empire. Ce texte, court, fait que tout silence vaut suppression, c’est-à-dire que tout ce qui n’est pas répété dans l’acte additionnel fait que ça porte suppression de tout ce qui existait dans les constitutions de l’empire. Le Sénat n’en fait pas partie. Comment s’organise l’empire par ces actes ?
Désormais, comme la restauration, il va être organisé en deux chambres : une pour les nobles, la chambre haute, la chambre des pairs, et la chambre des députés. Comme sous la chartes de Saint Ouen de 1814 il aura des personnes nommées par le chef de l’E, inamovibles, et une autre composée d’élus qui auront, contrairement à l’empire, cette fois-ci un droit d’amender les projets de lois émis par N, comme ils vont pouvoir, dans certains cas, avoir l’initiative des lois.
Enfin, le Parlement impérial va pouvoir voter la confiance du gouvernement impérial (si un n’est pas apprécié par les élus ou les airs il pourra être renversé par la motion de censure). Ce nouveau empire libéral va donc aborder de façon plus concrète la reconnaissance des libertés, parmi lesquelles l’inamovibilité des juges, la reconnaissance du droit de pétition et, enfin, la liberté de la presse revient.
Ce qui fait que les actes additionnels aux constitutions de l’empire est un texte sobre mais bien plus libéral que la chartes de 1814.
Conforme à lui-même, N va soumettre les actes additionnels à la sanction des français. Il va organiser un plébiscite, un référendum, pour savoir si les français sont d’accord avec cette nouvelle C impériale. Le peuple français déclare que, dans la délégation qu’il a fait de son pouvoir, il n’a pas l’autorisation de restaurer les bourbons même en cas de disparition de la dynastie impériale.
Autrement dit il y a 3 grands thèmes abordés : la délégation du pouvoir du peuple à N.
D’abord les français vont se prononcer dessus. Ensuite, ils sont appelés à voter non pas pour le retour de N mais contre le retour des Bourbons. La C est donc ciblée négativement. Enfin, par le silence qui vaut suppression, les français sont aussi appelés à définitivement en finir avec les restes de la république consulaire de 1799, proposées pour être supprimées.
Quel résultat : c’est un oui massif mais (gros mais) : seul 1,5 million de français a participé au vote, alors qu’il y a 7 million d’électeurs, ce qui n’est absolument rien. Autrement dit N se rend compte qu’il ne contrôle plus rien du tout, alors même qu’il avait mobilisé l’administration pour, justement, essayer d’obtenir un maximum de oui.
On se rend compte que cette restauration de l’empire est moins l’œuvre du peuple français que celui des notables, ceux qui ont le plus voté. Pour N c’est ok, il a son vote, il gagne sa légalité par ce fondement légitime. Le nouveau pouvoir impérial est reconstitué par le peuple qui est, pour l’occasion, redevenu souverain le temps d’un vote pour résoudre une crise politique et institutionnelle.
Ainsi N refait la révolution, redonne au peuple sa souveraineté pour restaurer l’empire. C’est évidemment une comédie juridique, ce qui rend d’autant plus la situation intenable pour N car, finalement, plus personne n’a confiance dans l’empire. Son retour pose, parallèlement, des problèmes au niveau des relations internationales. Au niveau interne il va mécontenter tout le monde : les royalistes, qui commençaient à rallier l’empire, constatent que Louis XVIII peut revenir, donc commencent à s’opposer à N. Les républicains voyaient en N celui qui peut sauver la révolution, or N a créé la chambre des pairs, qui fonctionne par hérédité, donc perd le soutien des républicains. Pour les libéraux cette C, qui a plein de silences, a beau être un texte provisoire est trop fourni. Si le texte est temporaire il reconnaît trop de choses, et s’il est définitif il en reconnaît trop peu. Pour les napoléonistes toutes les institutions des actes additionnels sont autant de moyens qui vont contraindre l’action de l’empereur, ce qu’il ne faut pas faire en période de crise, donc leur soutien décroît également. En voulant faire la symbiose de tous les courants N se met tout le monde à dos.
L’effondrement va se réaliser au bout de quelques 100 jours, et est vaincu par les troupes Prusso-anglaises à Waterloo, ce qui conduit à sa seconde abdication, définitive.
Titre paragraphe I manquant - [sera complété plus tard]
Si on est contre N, c’est qu’on est contre la révolution. Cette grand idée va être l’objet de la théorisation à la chute de l’empire.
A. L’oeuvre du mémorial de Sainte-Hélène
Cette œuvre a été rédigée à Saine-Hélène et à Paris. Pour la doctrine bonapartiste le point de départ est l’exercice de théorisation nécessaire dont avait besoin le bonapartisme pour comprendre l’oeuvre napoléonienne
1) la théorisation de l’oeuvre napoléonienne
En 1814, lorsque Louis XVIII revient, il laisse la terreur blanche de répandre, et en 1815 c’est le gouvernement royale qui soutiennent la répression contre les républicains et les napoléonistes en France, jusqu’à l’expulsion même de la famille du pays sous peine de mort. N est envoyé en plein milieu de l’Atlantique sur l’île de St Hélène, sous la protection d’une armée anglaise.
Le gouvernement supprimer tous les clubs politiques par lesquels la révolution a commencé (cf jacobins) et de manière va se méfier des associations et supprimer la liberté de réunion et d’association en France. L’esclavage est restauré en 1815, après avoir été abolit par N en 1814 (traite négrière). Il semble que le bonapartisme est déjà mort-né, sans même exister formellement. Les partisans de l’empereur , toujours fidèles, ne considèrent plus eux-mêmes l’empire comme une solution politique et institutionnelles viables, ils sont partisans d’un homme et non d’un système. Ils rejettent l’empire.
Le comte de Las Case, qui a accompagné N dans son voyage à St Hélène, va recueillir ses témoignages sur l’œuvre de sa vie. Après 9 mois à le côtoyer il remet cela en forme, à Paris, sous forme de récit. Las Case va reporter dans son ouvrage ce que N voulait fait apparaître, c’est-à-dire théoriser son empire. Dans le mémorial de St Hélène N y voit un moyen de se justifier, a posteriori, de tout ce qu’il a fait. Il va justifier sa souveraineté, la lutte contre les bourbons, l’oeuvre de la Rf, l’abandon des libertés pour favoriser l’égalité des français, bref donner une cohérence à l’ensemble de son expérience de gouvernement pour ensuite fournir une base idéologique à sa ligne de pensée.
Les deux le conçoivent comme le palliatif d’un manque, qui va poser une cohérence là où il n’y en avait aucune a priori.
Il est publié en 1823, et intervient donc deux ans après la mort de N en 1821. Louis XVIII, prudent, comprend l’objectif de ce texte et censure la publication du mémorial. Mais il va commettre deux faux-pas : il va instaurer un culte des martyrs de la révolution avec, à leur tête, Louis XVI et Marie antoinette. Cette cérémonie d’expiation nationale est faite dans la basilique de Saint-Denis, et est vécue comme une victoire de la réaction, des ultra-royalistes sur la volonté des français.
Avec cette distanciation du gvt royal avec le peuple français, toute mesure administrative sera sentie comme une vengeance contre les français. C’est à ce moment là que la restauration va perdre la jeunesse, qui ne se sent pas liée au destin de cette royauté qu’ils n’ont pas connu.
La deuxième erreur de Louis XVIII, sûrement la pire, est d’avoir pactisé avec l’étranger : les bourbons sont revenus des « fourgons de l’étranger » contre la volonté de français, exprimée très clairement dans le référendum des actes additionnels aux C de l’empire. Louis XVIII n’a pas compris que, lorsque N revient pendant les 100 jours et que toutes les monarchies déclarent la France, le soldat français est plus le soldat de napoléon qu’un soldat qui défend son territoire.
Quand il félicite publiquement le général ?? d’avoir remporté une victoire contre N à Waterloo cela ne passe pas, culot de féliciter la victoire contre les armées de son pays. Cette félicitation confirme la première erreur : celle d’une distance entre la royauté et les français. En deux grandes erreurs essentielles, la majorité est contre la royauté.
Il n’est plus inconcevable de voir le retour de la violence en politique. En 1820 le duc de Berry est assassiné par un napoléoniste qui, le jour de son procès, n’exprime aucun remords. L’assassinat de l’héritier de Louis XVIII rappelle un véritable traumatisme au sein de la famille des Bourbons. C’est une répétition de ce qu’il s’est passé pour Louis XVI et Marie Antoinette, comme le duc d’Angun ?? en 1804.
La famille royale, qui prend peur, qui veut épurer la société française des agents violents, les ultra vont tomber dans la parano et vont imposer à Louis XVIII de renforcer la répression. Le gouvernement royal va se mettre à condamner des suspects – de républicanisme, de napoléonisme. Le gouvernement prend ainsi la tête de la répression. L’un des exemples les plus emblématiques : le procès de 4 sergents de la Rochelle, accusés de républicanisme.
Par cette dynamique de répression le gouvernement royal va renforcer cette impression qu’il veut lutter contre N, c’est-à-dire contre la révolution. En s’opposant à lui, la restauration s’oppose à un « petit garçon qui s’est construit tout seul ».
Il va profiter de ces années là pour construire, avec son esprit, une arme, et va comprendre que tous les postes d’aristocrates lui sont fermés alors qu’il est plus compétent qu’eux. Quand la révolution éclate, il en profite pour rallier l’idée d’une révolution juridique avec la méritocratie.
Le gouvernement de la restauration repousse N.
2) le mémorial de Sainte-Hélène
Si N part de l’Europe il va mettre à profit cette période d’exil pour construire son testament politique, ce qui va passer par la réalisation d’un ouvrage qui va récupérer ses témoignages par le compte de Las Case. Que veut-il y montrer ? Qu’il est l’homme des lumières, qu’il a été la auteur des idées philosophiques de son temps.
N va ainsi, dans son témoignage, essayer e faire passer à Las Case le message qu’il a défendu la démocratie et le libéralisme et va réussir. Il y a une chose sur laquelle il est clairement intransigeant : il ne s’excuse de rien. N ne fait pas dans la repentance car il veut sauvegarder la dignité nationale. En effet, il a compris que même s’il est en plein milieu de l’atlantique, il est pour les français le représentant de la nation française. Tout ce qui sortira de lui sera la dignité de la France, qui ne se marchande pas, encore moins avec des excuses.
Cela va profondément choquer les royalistes, qui s’attendaient à ce qu’il fasse triste mine, or pas du tout. Celui qui défend les intérêts de la nation, ce n’est pas N malgré le passif lourd à la fin des 100 jours et l’invasion de 1815 c’est N, ce que les royalistes n’acceptent pas.
1er point : pas d’excuses. 2è : il se présente comme celui qui a fini la révolution. Faut-il comprendre par « finir » ce que N comprend ? On comprend parachever, c’est-à-dire achever par son origine. Finir, pour N, c’est donc canaliser la révolution par un ordre nouveau. En cela il a fini la révolution, car il l’a canonisée en se présentant comme le fils et le représentant de cette révolution. Il est aussi celui qui a déssouillé la révolution de ses crimes, de ses excès, de la terreur, de l’anarchie. N, dans le mémorial de St Hélène, se pose comme celui qui a lavé la Rf, a rendu tous ses idéaux propres, a sauvé les acquis de la Rf et qui, ainsi, a réussis à les faire rentrer dans l’éternité.
N va sauver les acquis de la révolution, mais il n’en a pas continué les méthodes. Ainsi, grâce à N, l’oeuvre de la révolution peut maintenant prétendre à l’éternité. Il était libéral dans le mémorial, il va se présenter tel quel. Il le justifie qu’il est libéral et le fait que l’empire n’ait pas pu sauvegarder les libertés car celles-ci ont été absorbées par l’égalité. Il explique que, sous son gouvernement, c’est parce que les français voulaient de l’égalité juridique, l’oeuvre la Rf n’est pas une œuvre pour la liberté mais égalitariste par la fin des privilèges.
Il s’assume pleinement libéral car « c’est accepter l’oeuvre de la Rf », révolution juridiquement faussement dite libérale mais égalitariste. Cette définition qu’il donne à la liberté, il l’explique par le fait que le libéralisme des idéologues n’est pas du vrai libéralisme mais de la théorie. Il est justement de père du Code civil, qui réglemente les libertés des français.
Grâce à cette tournure de l’esprit les bonapartistes vont pouvoir légitimement se réclamer du courant libéral. Tout l’enjeu des libéraux est de dire que, justement, les bonapartistes ne sont pas des libéraux sous le second empire.
N revient donc sur la Rf, sur les libertés, et par le mémorial de St Hélène revient également sur la souveraineté. Et là il va dire que, certes, que l’empire se fonde sur sa souveraineté mais qu’à aucun moment l’empereur n’a cherché à se détacher de sa souveraineté populaire, justifie l’empire comme l’oeuvre de la souveraineté du peuple.
Ce lien, établit en N et le peuple, est si essentiel que l’empire a fait en sorte qu’il n’y ait aucun intermédiaire entre l’empereur et le peuple, qui vienne réinterpréter la volonté du peuple, maîtrisé par les élites par le prisme des institutions parlementaires.
Autrement dit il explique qu’il n’est pas démocrate mais que le régime de son pouvoir est populaire. Ainsi, il explique que la dynastie B est issue de la volonté du peuple, en opposition à celle de Bourbon qui se veut de légitimité divine.
Mais qu’appelle-t-il « volonté du peuple », à partir du moment où il ne se manifeste plus sous l’empire ? C’est l’opinion publique, que N prend en compte. Là encore il est brillant : tous les penseurs pensent que l’opinion se fait dans les salons, N estime qu’elle se fait dans le peuple lui-même. Autrement dit l’interprétation de cette opinion publique ne se fait pas par les salons politiques de Paris mais par l’empereur lui-même, qui se pose comme celui qui sait interpréter l’opinion publique.
N, dans le mémorial de St Hélène, va passer par la question de la redéfinition du pouvoir. Il revendique clairement le terme de dictateur, qu’il a assumé avec le fait de rétablir la paix en France et l’affirmation du pouvoir civil au pouvoir militaire. Il essaye de tordre le coup aux mensonges de la femme de Constant, Germaine de Stal ??, qui a fait courir le bruit que l’empire est une dictature militaire.
Néanmoins il va dénaturer, pervertir la réalité, dit qu’il a mis en place une monarchie constitutionnelle limitée mais cela est faux : les lois qui limitent le gouvernement sont prises par N lui-même, et d’autre part il n’a pas laissé de place aux assemblées.
Bref, le mémorial de St Hélène est l’occasion de rappeler sa profonde adhésion à l’union nationale contre les privilèges, c’est-à-dire qu’il défend son bilan gouvernemental et administratif, par lequel il a réussis à établir une administration centralisée, encadrée par des administrateurs méritants en fonction de leurs compétences. Bref, il explique dans le mémorial de St Hélène qu’il a rétablir par paix civile par l’ordre napoléonien.
Ce mémorial, on le comprend, est un pas de charge contre le royalisme, le républicanisme, le parlementarisme, mais c’est une ode à l’autorité, à la Rf, aux acquis de 89, à la hiérarchie, bref à tout ce qui a fait revenir la paix en France. Il n’est pas étonnant que le mémorial de St Hélène va devenir le bréviaire des bonapartistes. Le jeune Louis NB va le reprendre à son profit.
B. Les héritiers du bonapartisme
Le tout premier de ses héritiers est N2.
1) N2
Avec le mémorial de St Hélène le bonapartisme possède un corps de doctrine qui devient cohérent. En 1821, se pose la question de l’hériter de l’empire, on se trouve naturellement vers l’aiglon. Las Case se rapproche dont de N2 qui, après 1814, vit à Viennes.
En 1824, 1 an après la parution du mémorial de St Hélène, Louis XVIII meurt, impopulaire. Sa succession se fait dans la tranquillité : Charles X accède au trône et le triomphe de la restauration paraît complet.
La personnalité du nouveau roi, Charles X, soulève à ce moment là très peu de sarcasme des français. Il est populaire dans le sens ou personne ne le critique mais il est vieux (77 ans). En réalité c’est un peu l’idiot du village, il ne sait pas ce qu’est un préfet. Mais il a pour lui que les française ne connaissent pas ses idées politiques, donc tout le monde envisage quelque chose pour lui. Progressivement il sa désarmer les craintes des paysans en votant la loi du « milliard des immigré » ??? où l’E rembourse tout ce que le peuple a perdu, indemnité versée par l’E en numéraire. Les bonapartistes sont marginalisés encore plus, eux qui se faisaient les héritier de la révolution en particulier sur la question des biens nationaux. Le bonapartisme, en train de naître, s’essouffle. N2 est en Autriche, élevé comme un Habsbourg.
C’est le culte impérial qui va prendre le relai, c’est-à-dire que les bonapartistes vont cultiver l’image, le portrait de N pour maintenir le souvenir de l’empire et de son épopée. C’est un véritable raz-de-marée commercial, « napoléomania ». En 1824 le mémorial de St Hélène devient l’oeuvre la plus vendue au monde. Face à cela l’administration est embarrassée et se résout à regarder cette vente comme un culte tourné vers un passé, et ainsi distingué du bonapartisme politique actif.
La Haute administration royale néanmoins s’inquiètent qu’elle remette en selle de duc de Reichtat, N2. Polignac, le ministre de Charles X, comprend qu’il y a, dans N2, une possibilité de rétablir l’empire. En 1828 Polignac va décider d’engager une lutte contre les bonapartistes qui se montrent de plus en plus audacieux. Il décide de prend la voie de la répression, qui ne va pas laisser la population parisienne indifférente. C’est parce que le gouvernement réagit violemment que la population va, tout doucement, se détacher du gouvernement de Charles X et le rendre impopulaire.
Le bonapartisme est encore un mouvement diffus, n’est pas organisé ou dirigé par un parti cohérent qui serait capable, à une quelconque insurrection, de pouvoir la mener, la dominer et ensuite récupérer le gouvernement pour restaurer l’empire. Le contraste est visible entre les masses françaises, prêtes à combattre pour l’empire, et l’absence de cadre du parti bonapartiste.
Les historiens républicains, pour la plupart, occultent ce phénomène pour marginaliser le rôle du bonapartisme dans la révolution de 1830. Et pourtant les sources et les témoignages montrent que, lorsque la révolution des 3 glorieuses éclate en 1830, on entend dans les rues « vive N ». Sur les barricades, les cris favorables à l’empire sont majoritaires, sur lesquels on retrouve les vétérans de l’armée napoléonienne.
Ces insurgés n’hésitent pas à dire « vive N2 », c’est-à-dire qu’ils sont tout à fait prêts à donner leur vie pour le retour du fils de N au pouvoir, en France. Par l’entremise de Thiers la révolution n’aboutit pas sur le rétablissement de l’empire ou de la république mais sur la continuité de la royauté, avec Louis Philippe d’Orléans. Cela permet aussi de comprendre l’échec final de la monarchie de juillet : le renversement des bourbons en 1830 a été fondamentalement liée à l’action des bonapartistes sur les barricades.
Si Charles X abdique et fuit la France, la rue veut N2. Adolphe Thiers, bonapartiste, voyait dans le royalisme un moyen pour son ascension sociale.
Au 4è jour de la révolution il y a un flou, qui aurait pu profiter à l’empire, mais a profité à un seul homme. Là l’option impériale, qui s’évanouit, est l’oeuvre de l’inaction des cadres bonapartistes qui n’ont pas cherché à défendre le bonapartisme ? ??, ont échoué dans leur stratégie politique.
Finalement, au bout du 5è jour, le peuple accepte le fait accompli. La France continuera à être une royauté avec Louis Philippe, déjà impopulaire. Ainsi la monarchie de juillet commence par une incompréhension : on attend quelque chose et on a autre chose.
Les révolutionnaires, qui ont permis à Louis Philippe d’arriver sur le trône, vont continuer à s’insurger. Pourtant il va réussir à faire, ou à profiter, de la situation, même s’il était grossier, cf lorsque les députés lui demandent d’être le roi des français, Louis Philippe, très riche (cf loi des milliards d’immigrés), fait tout transmettre à son fils : c’est l’E qui va entretenir la famille d’Orléans et non l’inverse, sert ses intérêts privés.
Sans légitimé dynastique son règne est fragile, et la crise économique va soutenir le cycle insurrectionnel maintenu par les républicains et soutenu par les bonapartistes. Il va essayer de les attendrir, notamment en ramenant les cendres de N de St Hélène. Puisque la France n’arrive pas à se débarrasser de ce culte napoléonien la monarchie de juillet va chercher à ramener ce culte à son profit. Mais en célébrant N il est en train, en réalité, de renforcer l’opposition bonapartiste à son régime.
Louis Philippe, malgré tout, n’arrive pas à contenir la propagation des idées révolutionnaires qui se diffusent partout en France. Puisqu’il n’arrive pas à calmer les républicains et les bonapartistes, le chancelier autrichien Mataernick menace Louis Philippe de restaurer N2 sur le trône de France et calmer la diffusion des idées révolutionnaires en Europe. Cet ultimatum va encore faire le jeu des bonapartistes.
Alors les bonapartistes vont s’allier aux républicains et vont faire courir le bruit que N2 est aux frontières de la France, qu’il suffit d’une insurrection pour virer Louis Philippe. En le rejetant du pouvoir la France, redevenue impériale, va pouvoir décrier le traité de Viennes qui réduit la France à un rôle secondaire depuis 1815.