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Histoire de la République - 12

Chapitre 12 -

Directoire : régime qui est mis à terme par Bonaparte, coup d’E 18 brumaire an 8.

Procès de Louis 16 : la république est proclamée en 1792 mais le quorum n’était pas atteint à l’Ass, il n’y avait pas assez de députés. En 93, lorsque Louis 16 est en procès mais celui qui passe devant les tribunaux est en réalité Louis Capet, vu qu’il a perdu la couronne, à qui on reproche d’avoir été roi, un crime qui n’existait basiquement pas. [travailler cette période]

1848 : les français ne s’attendent pas au rétablissement de la république. Ce retour, à la suite d’une révolution qui va chasser Louis Philippe, est vécue et ressentie comme un évènement parisien. Les français, lorsque les parisiens proclament la rép, ne sont pas consultés. Tour de passe-passe de Lamartine : député libéral, critique du régime de Louis-Philippe, réussis à dissocier la République de la Terreur de 89. En effet, en 1848, vend au français une rép généreuse, libérale, maternelle, autrement dit « que l’on veut », chacun peut s’y retrouver. Seulement en quelques jours la rép lyrique de Lamartine va se transformer en république martiale, commandée par le général Cavaignac. En juin 1848 de nouvelles insurrections éclatent à Paris et Cavaignac, à la tête du gouvernement provisoire, va réprimer la révolte ouvrière et 10 000 victimes sont faites. La répression des « journées de juin » montre que la République se méfie encore du peuple et qu’elle se pose contre lui. C’est dans cet esprit que la Constitution du 4 novembre 1848 qu’elle est proclamée mais elle n’est pas soumise à l’acceptation du peuple : elle se fera quoiqu’il arrive.

Seulement les républicains ont commis une erreur en permettant aux français d’élire directement au suffrage universel masculin leu président de la république. Fort de sa légitimité populaire, le Président va avoir le pouvoir de présenter son élection comme une opposition du peuple à la Constitution de 1848.

Ainsi les républicains ont donné la carte au président de la république du peuple contre la république, qui pose cette opposition jusque dans ces fondements puisque la C n’a pas été soumise à l’approbation du peuple fr. Ainsi Louis Napoléon Bonaparte, neveu de N 1er , par ses convictions personnelles et par stratégie politique va défendre l’intérêt des français contre celui des députés qui ont rejetés près de 3 millions d’électeurs du corps électoral en 1850 : elle supprime le suffrage majoritaire, ce qui est extrêmement importante. En 1851 la crise politique vire à la crise institutionnelle, puisque les députés refusent que le président puisse se représenter à la présidence de la Rép en 1852. Évidemment Louis Napoléon demande de rétablir le suffrage universel direct masculin, que les députés refusent. Cela devient une crise constitutionnelle.Le 2 décembre 1851 Louis Napoléon renverse les instituions républicaines par un coup d’E.

L’appel au peuple qu’il fait le 20 et 21 décembre 1851 va donner le coup de grâce à la deuxième rep : le peuple va soutenir son prince, et là les républicains vont le lui reprocher.

C’est ainsi que, dans la doctrine républicaine, si le peuple reste le fondement du régime, dans les faits les républicains vont se méfier de ce peuple, complice du coup d’E ; Autrement dit, à partir de 1851, du triomphe du plébiscite le peuple ne devient plus une valeur sûre pour les républicains. Il y aura une hypocrisie dans le discours républicain plus tard.

I. La IIIè république contre le peuple

En 1870, contre toute attente, la république est rétablie en France en pleine guerre contre les prussiens. L’absence d’opposition, dans l’opinion publique, est interprétée comme une approbation tacite des français au retour de la république. Évidemment les républicains ne cherchent pas immédiatement à confirmer ce retour. Pourquoi ? D’une part la guerre n’est pas finie, d’autre part parce que les français, le 8 1870, ont plébiscité l’empire contre la république – plus de 7 millions sur 10. Seulement les défaites militaires et les tensions sociales conduisent les républicains à céder devant les exigences du chancelier allemand Von Bismarck. Les tensions s’exacerbent, les tensions politiques sont liées aux tensions sociales. Bismarck souhaite organiser des élections en F pour savoir si le gouvernement de la défense nationale est le le gouvernement légitime de la F ou si c’est encore le gouvernement de N3. C’est donc l’envahisseur qui va faire pression sur le gouvernement français pour organiser des élections et clarifier la situation politique. Elles sont organisées le 8 février 1871 et la sanction des urnes tombe : ce sont les royalistes qui remportent les élections. Les républicains payent leur décision de faire la guerre à outrance contre l’empire Allemand, qui n’a conduit qu’à aggraver la situation. Les républicains sont repoussés par le vote.

La F doit céder l’Alsace et la Moselle, alors qu’en septembre 1870 Bismarck ne demandait que Strasbourg. Ainsi les républicains patissent de leur image de va-t-en guerre et font revivre l’image de la folie de 1793, héritiers de la corruption du directoire mais aussi de la niaiserie de 1848. Les français considèrent que les républicains ne sont pas sérieux, voire dangereux. Ainsi le 8 février 1871 le gouvernail tombe entre les mains des royalistes qui, évidemment, n’aiment pas la démocratie.

Une rép conservatrice va se mettre en place (cf Thiers) pour retirer au peuple son pouvoir. Lorsque les ? Vont reprendre le pouvoir en 1879 ils vont maintenir les dispositions constitutionnelles des royalistes.

A. La neutralisation du peuple

Pour les royalistes et les républicains le suffrage universel a sa part de responsabilité dans les malheurs du pays. Sans lui le second empire n’aurait jamais existé ; ensuite, son principe d’équivalence arithmétique entre électeurs. Les élections du 2 juillet 1871, dont les résultats sont opposés à ceux du 8 février (puisque les républicains remportent les élections) confirment l’idée qu’ils se font du suffrage universel : c’est une puissance incontrôlable, car pourquoi changer sa majorité ? La majorité royaliste de la chambre, décidée à abolir le suffrage universel, se justifie en disant que le pouvoir repose sur « la vile multitude », Thiers, président de la rép.

C’est aux membres de la commission d’examen des lois constitutionnelles en vue de 1873 que revient la mission de supprimer le suffrage universel. Les commissaires savent qu’il est impossible de rétablir le suffrage censitaire. En effet cela risquerait de provoquer des troubles, de la résistance, surtout après 18 ans de second empire où le suffrage universel était la règle. Les commissaire vont réfléchir à des correctifs dans la loi de 1850. Les députés avaient établit, alors, une obligation de domiciliation de 3 ans dans une commune : on fait voter seulement les propriétaires, sédentaires. A défaut d’exclure les députés, ils s’accommodent d’un système électoral à 2 degré : les citoyens ordinaires, considérés comme incapables de distinguer les bons et mauvais candidats, vont s’en remettre à de grands électeurs. Autrement dit l’élite va se garder le dernier mot tout en jouant le rôle de guide et de conseillère. Les royalistes s’inquiètent que les activités du mouvement démocratique puisse être désignés comme de grands électeurs ; pour cela les commissaires envisagent de créer des comités de propriétaires, chargés de contrôler le bon déroulement des opérations électorales – c’est-à-dire l’enregistrement des candidatures, l’organisation des débats, etc, tout ce qui anime une élection.

Mais la commission parlementaire ne travaille pas aussi vite que prévu et en 1875 la loi n’est pas sortie, et une partie des orléanistes, qui soutiennent la monarchie de juillet, vont rallier les républicains. Pourquoi ? En raison de l’obstination d’Henri de Bourbon, comte de Chambord, petit fils de Charles X qui refuse de reconnaître les acquis de 1789. L’intransigeance d’Henri va rallier les orléanistes dans le camp républicain. Ce rapprochement est facilité car le programme institutionnel entre orléanistes et républicains n’est pas très différent. En effet les républicains veulent aussi l’établissement d’une chambre élue au suffrage indirect pour neutraliser la participation du peuple au pouvoir – le Sénat.

Ainsi les républicains, comme les orléanistes, entendent opposer les campagnes aux villes. Certains, comme E. Guinet, suggèrent même de reporter l’établissement du suffrage universel dans les campagnes sinon de donner une représentation différente aux villes et aux campagnes. Mais cela ne passe pas avec l’effet repoussoir du mouvement communaliste de 1871.

En effet le problème du mouvement de la Commune était de donner le pouvoir aux villes, or si E Quinet veut faire la même chose ça ne marche pas.

Donc l’effet repoussoir de la Commune conduit à l’échec de cette proposition bien que Gambetta, en 1873, l’un des pères de la IIIè rép, parle d’un grand conseil rassemblant les plus grandes communes de F. Pourquoi Gambetta s’est rallié à cette idée ? Discours de Belleville, 23 avril 1875, il explique à ses amis que l’élection des délégués sénatoriaux fera pénétrer les valeurs républicaines dans les campagnes : il retourne l’institution sénatoriale pour républicaniser les campagnes. Comme Robespierre, les élections servent à régénérer la société sur de nouvelles valeurs, républicaines.

Ainsi, dans l’esprit et le programme républicain, la nation française est posée en opposition à nation républicaine, il faut républicaniser les français. LE vote de ces lois constitutionnelles marque une étape supplémentaire dans le développement du municipalisme républicain. En effet les lois constitutionnelles de la 3 Rep vont penser la municipalité comme une république en miniature, c’est-à-dire que ce sera par la Commune que prendra le point de départ la républicanisation française.

Les royalistes n’ont pas laissé les républicains enquérir facilement leur électorat ; ainsi l’affrontement électoral est instrumentalisé, soit pour maintenir les royalistes au pouvoir, soit pour imposer la république. La volonté du peuple, dans tout ça ne compte pas.

Louis Eugène Napoléon est prétendant à la couronne, fils de N3, dénonce, de son exil anglais, ce mépris contre le peuple. Il invite ainsi les bonapartistes à se tenir prêts à reconquérir le pouvoir. Dans on esprit, seul le peuple est capable de renverser les régimes politiques illégitimes, c’est-à-dire de renverser les régimes qui n’ont pas été solennelles sanctionnés ou approuvés par le peuple. Cette stratégie marche puisque les bonapartistes vont rafler la plupart des élections partielles jusqu’à devenir le premier parti d’opposition fin années 1870. Face à cela les orléanistes et des républicains vont renforcer leur rapprochement en trouvant un nouveau compromis : refuser au peuple la possibilité de s’exprimer par la voix référendaire. Ils reconnaissent uniquement les députés et les sénateurs compétents pour exprimer et interpréter la volonté de l’électeur.

A partir de ce moment-là un nouveau compromis sera trouvé entre républicains et royalistes, avec l’élection du Président par le Parlement : c’était contextuellement un moyen pour les républicains et les orléanistes de barrer la politique des bonapartistes et éviter de reproduire 1848.

Le bonapartisme ne jure que par un chef d’E élu par le peuple ; autrement dit rendre le chef de l’E irresponsable c’est rétablir le monarchisme, sorte de compromis. C’est d’autant plus frappant que les lois constitutionnelles de 75 reconnaissent au Président le droit de dissoudre la chambre des députés, comme Louis-Philippe avait le droit en 1830 (pensée constitutionnelle monarchique et non républicaine). Le bicaméralisme est une composition royale, cf 1er et 2è rép mono- caméral.

Ainsi cette coalition royale républicaine pense qu’elle peut aller « plus loin » : c’est ainsi qu’arrive le compromis qui place le Sénat hors de la portée du Président, c’est-à-dire l’impossibilité institutionnelle pour lui le pouvoir de dissoudre le Sénat. Pire encore, les républicains et les royalistes s’entendent pour donner le pouvoir au Sénat pour rendre un avis conforme à la décision du président de la république à dissoudre la chambre basse. De la même manière, ils sont d’accord pour rendre 1/4 des sénateurs inamovibles (à vie), qui doivent être renouvelés par les autres sénateurs pour empêcher les bonapartistes de pouvoir s’introduire dans le Sénat.

L’élection de 1876 sont remportées par les républicains, qui vont réussis à obtenir la majorité dans la chambre basse ; le Président, Mac Mahon, ancien maréchal de N3 et Président, est contraint, parce qu’ils ont acquis la majorité à la chambre basse, de faire appel aux républicains pour gouverner la France. Néanmoins il a toujours le Sénat avec lui. Si au départ la coalition gouvernementale fonctionne elle éclate à cause de la politique religieuse voulue par les républicains. En effet l’église, estimant l’ordre républicain contraire à l’intérêt de la France, va vouloir être réduite au silence par les républicains. Le 16 mai 1877 Mac Mahon renvoie Jules Simon et va rappeler de Broglie (se prononce de Breuil) au gouvernement et le jour même les républicains vont voter une motion de censure contre ce gouvernement. La crise institutionnelle éclate, il faut trouver un arbitre entre le gouvernement et la députation.

On trouve un arbitre « comme par magie » : le peuple. Mac Mahon va donc dissoudre la Chambre, les préfectures sont épurées, la campagne électoral qui se passe est déterminante, Mac Mahon s’investit, si les républicains l’emporter le Président devra « se soumettre ou de démettre. ». Les républicains remportent ces élections même si ils souffrent d’une perte de sièges.

La nouvelle chambre des députés adresse ainsi au président un message clair : l’exercice du droit de dissolution, mode de consultation suprême auprès du juge sans appel, ne saurait être érigé en système de gouvernement. Par ce discours la dissolution de la chambre se trouve grevée d’une hypothèque anti-républicaine. Autrement dit les républicains réussissent à faire perdre aux royalistes et aux bonapartistes leur dernier moyen pour faire appel au peuple.

Forts de leurs nouveaux pouvoirs les républicains vont invalider 70 élections remportées par leurs adversaires, ce qui va ainsi renforcer leur emprise sur la chambre. La victoire républicaine en janvier 1878 va entraîner le basculement du Sénat, autrement dit il ne reste plus que le Président de la république, et au peuple presque plus personne puisque le prince impérial meurt en juin 1879 en Afrique du Sud.

Mac Mahon refuse l’épuration de l’armée, et c’est ainsi qu’il va être amené à démissionner. Jules Grévy le remplace et va s’engager, promet de ne jamais dissoudra la chambre des députés, comme il renonce à utiliser son veto suspensif qui lui permet de demander une seconde délibération à la Chambre des députés sur un texte qu’il désapprouve ; par le renoncement aux attribution constitutionnelles, le Président ne représente plus l’ombre d’un danger. Ces décisions vont réduire l’importe de la présidence, même s’il va garder le droit de choisir les ministres, et plus précisément de désigner qui va les choisir.

A partir de ce jour là la République arrive à son rythme de croisière. Ils sont 7 à se succéder entre 1879 et 1783. L’absence de contrôle de constitutionnalité des lois va amener la toute-puissance des Chambres, au régime d’Ass, c’est-à-dire que la liberté parlementaire va absorber quasiment tous les droits constitutionnels.

L’intérêt de la France et des français passe derrière celui de la république. C’est en ce sens que les grandes vagues d’épuration de l’administration vont avoir lieu, c’est-à-dire que la haute administration est républicanisée, comme le commandement militaire, le corps diplomatique, la magistrature, l’administration des finances, etc.

En 1880 la république bafoue la tradition qui s’était posée dans le siècle : la neutralité politique de l’administration. Ainsi les républicains vont exiger aux administrateurs la fidélité totale au régime, alors même que les républicains ne cessaient de le dénoncer sous le 2nd empire. En 1886 le président du Conseil Freyssinet va le dire clairement : « il faut que nul n’oublie, désormais, que la liberté d’opposition n’existe pas pour les serviteurs de l’E ».Ainsi la république va priver la France de son administration. Technique : par l’extension des concours et des examens pour le recrutement des hauts fonctionnaires : lorsqu’elles s’y prêtent les anciennes classes dirigeantes sont favorisée par leur capital culturel et la bienveillance de leur examinateurs ; ce sont des examens déguisés où le succès et subordonné à la recommandation ou à l’orientation politique. Moins que les autres régimes, la république des républicains empêche la haute fonction publique aux femmes.

B. Le peuple contre la République

Nombreux sont ceux qui portent dessus un regard critique. Anarchistes, socialistes, etc vont se poser des questions et la villes vont être les premières à exprimer les critiques. En 18 ?? une revue dénonce l’incompétence des républicains. Alors que la Rep met l’accent sur le colonialisme, le général Boulanger va tirer une grande popularité puisqu’il va tenir un discours ferme contre les allemandes ; il va préparer l’armée et refuser que le troupe écrase des grévistes. Il va aller au contact de la population, comprendre ce qui l’inquiète et là la républicains prennent peur et vont l’écarter du gouvernement en 1887. Puis l’éloigner de Paris pour l’envoyer à Clermont-Ferrand. Mais tous ces efforts échouent car le Président Grévy démissionne car son gendre, Wilson, avait installé un commerce de la légion d’honneur. Ainsi l’opposition anti-républicaine se retrouve autour de la figure de ce général Boulanger, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Ils font de lui le seul à pouvoir renverser le régime parlementaire.

Ainsi il va proposer un programme anti-parlementaire avec 3 mots d’ordre : dissolution, constituante, révision. Les républicains vont alors envisager d’allonger de 6 mois le mandat des députés mais surtout d’organiser un renouvellement par tiers de la Chambre des députés tous les deux ans.

Aux élections de 89 il est élu triomphalement à Paris mais il refuse de marcher sur l’Elysée. Erreur fatale, le gouvernement réagis en prononçant la dissolution de la ligue des patriotes qui le soutenaient puis, en menaçant le général de le traduire en haute cour de justice pour attentat à la sûreté de l’E. Boulanger prend peur, il s’enfuit en Belgique ce qui discrédit le mouvement anti-parlementaire.

En fin d’année 1889, par dépit, les électeurs choisissent de voter pour les républicains et les thèmes de la campagne de Boulanger deviennent des sujets tabous. Comme la pourriture est bien installée, dans ce contexte éclate l’affaire Dreyfus, 98, à cause de l’irresponsabilité du gouvernement républicain à placer des connaissances à des postes sensibles sans s’inquiéter des conséquences. Mais les républicains vont réussir à tourner cette affaire à leur profit, et par les défaite morale des anti-républicains la république se consolide.

II. La 4ème république contre la démocratie

Lorsque la France entre en guerre en 39 contre l’Allemagne nazie les élites républicaines se donnent en spectacle. Le gouvernement Dalladier tente de réarmer l’armée française malgré le manque de soutien de la majorité parlementaire. En effet les socialistes refusent de participer au gouvernement élargi tandis que les communistes sortent de l’ambiguïté où le pacte germano-soviétique les avait placé pour que les soldats français n’aient pas à tirer sur les soldats allemands. En réaction le gouvernement Dalladier dissout le parti communiste et destitue ses députés qui, en réaction vont relayer l’ordre de Moscou de mener une guerre injuste contre l’Allemagne. Maurice Thorez, secrétaire général du PC, désert l’armée française pour aller en URSS. A l’extrême droit on refuse toute union sacrée avec la racaille. Bref, en 39, la république récolte ce qu’elle a semé en s’imposant. La pays est lancé dans une guerre sans unité nationale au sommet. Parallèlement le 30 novembre 39 le Parlement se dessaisi de ses pouvoirs au profit du gouvernement et pourtant le gouvernement ne s’en sort pas renforcé car le vote est acquis à une faible majorité et parce que la drôle de guerre devient ??. Après la chute de la Finlande, le gouvernement se heurte à la coalition de ceux qui critiquent sa conduite des opérations et des pacifistes qui sont tout simplement hostiles à la guerre et aux pacifistes, pour lesquels il vaut mieux avoir des allemandes en France que défendre sa patrie.

C’est dans ce contexte que Dalladier cède sa place à Paul Reynaud, qui possède une majorité parlementaire moins importante que Dalladier. Churchill est obligé de venir en France pour l’obliger à continuer la guerre. La chambre de 1936, celle qui a porté Bloom et la SFIO, met aussi au pouvoir Pétain. Il a 84 ans, l’armée française est détruite, le gouvernement signe l’armistice avec l’envahisseur qui prévoit le maintient de 5 millions de prisonniers de guerre en Allemagne, prévoit l’occupation de la moitié de France et la nécessité pour le gouvernement français de collaborer avec Berlin. Pierre Laval.

Les français ne sont pas malveillants à faire juger les responsables de la débâcle qui ont préférer trahir l’union français, cf procès de Rillon ??.

A. Refaire la république

8 mai 1945, la guerre est finie. La France compte parmi les quatre grandes puissances victorieuses de la Seconde guerre mondiale.

En rupture avec la tradition républicaine, le général de Gaulle et le parti communiste sur le projet du général de Gaulle imposent l’organisation d’un référendum, le 21 octobre 1945. Les Français sont appelés à se prononcer sur aux questions suivantes : « Voulez-vous que l’assemblée élue ce jour soit constituante ? » et « Si le corps électoral a répondu oui à la première question, approuvez-vous que les pouvoirs publics soient, jusqu’à la mise en vigueur de la nouvelle Constitution, organisés conformément à la loi constitutionnelle du 2 novembre 1945 ? » L’enjeu de la première question est celui du maintien de la Troisième république. Pour la première fois depuis son acclamation en 1870, les Français vont pouvoir exprimer leur adhésion au régime républicain ! Seuls un peu moins de 700 000 bulletins l’approuvent Le résultat est sans appel : plus de 18 millions de personnes votent contre la IIIe République. Près de 13 millions d’électeurs sur les 18 approuvent ensuite le projet d’organisation provisoire des pouvoirs publics qui limite les pouvoirs de l’assemblée. Le peuple soutient De Gaulle. Les communistes et les modérés sont battus.

Toutefois, sûr que sa popularité suffira à lui donner une majorité de députés à la Constituante, De Gaulle refuse de créer un parti pour soutenir sa personne et ses idées, car gouverner la France revenait pour lui à gouverner au dessus des partis pour ne pas tomber sous leur dépendance. C’est par cette erreur de tactique électorale que les modérés et les communistes vont pouvoir transformer l’essaie en leur faveur, et remportent la majorité des sièges la constituante. Leur mot d’ordre est simple : la France est une république et doit le rester. Les communistes et les modérés décident donc que « la forme républicaine du gouvernement français ne peut faire l’objet d’une modification », quand bien même les résultats du double-référendum ont exprimé une sorte de sanction et de défiance contre la république. République parlementaire et partisane : on propose l’inverse de ce sur quoi les français se sont prononcés.

De Gaulle se résoud à démissionner du gouvernement provisoire de la république et c’est la décision des socialistes de réduire de 20 % le budget de l’armée qui va entraîner cela. Il va reprocher aux français de ne pas lui avoir donné la majorité à l’Ass. Constituante, faute à lui, et surtout faute de prendre la voie d’attendre que l’opinion prenne conscience des impasses du régime républicain.

Communistes et modérés lui proposent un projet constitutionnel qui prévoit une assemblée unique, difficile à dissoudre, qui désignerait les présidents de la république et du conseil. Ils prennent soin de recouvrir ce projet par le reconnaissance de droits sociaux – avoir le droit à qlqch – avec les droits d’avant 89 – avoir le droit de qlqch. Les français refusent à 53 % le texte constitutionnel qui leur est soumis, c’est-à-dire que, pour la deuxième fois depuis la libération, les communistes obtiennent une défaite électorale et la république un nouveau refus. Ainsi désavouée la constituante est dissoute et une nouvelle élection est organisée le 2 juin 1946 à la suite.

De Gaulle tient sa revanche : la nouvelle constituante va renforcer son influence. Ses partisans, cette fois-ci, vont remporter le plus de sièges. Mais les communistes regagnent leur siège, seule la SFIO recule. Les français confirment ainsi la consultation de mai ; ils rejettent par l’accroissement des députés gaullistes le régime parlementaire et mettent en question la restauration de la république. Mais l’opposition parlementaire et républicaine à la chambre refuse de céder. Elle empêche de général De Gaulle à pouvoir proposer aux français un texte constitutionnel qui aurait donné au chef de l’E le statut d’un arbitre au dessus des partis.

Le projet du Général rappelle trop le 2nd empire et la presse de gauche trouve l’occasion parfaite de comparer De Gaulle à N3. Les gaullistes, cibles de toutes les critiques concèdent à leurs adversaires le maintient du pouvoir du Parlement. Le projet de C prévoit de désigner les députés à la proportionnelle pour 5 ans, interdit à l’Ass N de déléguer son pouvoir de voter les lois, les fameux décrets-lois. Il créé un conseil de la république élu au suffrage universel indirect restreint qui domine l’ensemble de l’édifice. Ils ont également céder sur la présidence de la république puisqu’il doit être élu par les deux chambres. Seule chose obtenue est la dissolution de la Chambre basse.

De Gaulle rejette ce texte et appelle les français à s’opposer à ce texte. Les communistes s’y opposent aussi mais l’occasion de lui donner un revers les conduisent à soutenir ce deuxième texte Le référendum du 13 octobre 1946 approuve des très peu le texte : 36,6 % des électeurs ont voté « oui » tandis que le « non » s’élève à 31,3 % (32 % d’abstention, 1/3). Ainsi les électeurs, désabusés que leur volonté soit dénaturés, renonce à combattre le parlementarisme et la volonté du personnel politique de remplacer une république par une autre. En effet, c’est ce qu’on a proposé aux français : ainsi la 4è république naît sans enthousiasme.

B. Maintenir la république

L’objectif initial de l‘opposition gaulliste est de faire tomber la 4è rép, qui présente une double-menace : d’abord il doute que l’organisation constitutionnelle puisse donner moyen au gouvernement français de rivaliser face aux deux blocs qui se mettent en place sur la scène internationale. En effet le régime d’ass a montré son incapacité à défendre les intérêts de la France et, les gaullistes craignent que la France devienne un satellite de Moscou et soit réduit à la servitude comme les autres peuples de l’est.

Néanmoins le péril rouge s’éloigne en mars avril 1947 lorsque Staline décide de rompre avec leurs régimes occidentaux à cause de leur refus à soutenir le régime de l’Allemagne si un gouvernement socialiste venait à être élu.

Paul Ramadier, Président du Conseil, proche de la SFIO(équivalent 1er ministre) profite de la situation en se désolidarisant de la politique du gouvernement, retour aux socialistes, modérés et indécis, ses principaux opposants sont déclassés mais la critique des gaullistes et des communistes ne cesse pas. Bref la 4è Rep est attaquée sur tous les fronts et donner de bons arguments à ses opposants.

En 195è Moscou appelle à la mobilisation de tous les communistes, qu’elle que soit leur patrie. Inquiet que les PCF profite du traditionnel défilé du 1er pour intenter un coup d’E, le gouvernement envoie l’armée.

On voit que la république se maintient grâce à l’initiative de ses opposants. Le programme du parti communiste est néanmoins clair : il prépare l’avènement d’une Rep fr des soviets.

Le syndicat CGT organise des grèves et des manifestation pour ce faire. En effet la CGT profite de la très grande difficulté du gouvernement français à mettre fin au rationnement – car l’économie ne marche pas – pour exciter les ouvriers. Le gouvernement se résout à faire quelques nationalisation, comme Renault. Les gaullistes soutiennent ces mesures : ils pensent, comme les autres, que l’E doit intervenir dans la vie économique contre le drame social qui frappe les français jusqu’en 47.

Les 13 plus grandes villes de France tombent entre les mains du URPF (gaulliste), et les communistes essaient un grand échec électoral. Début novembre 47 les communistes vont pousser les contestataires à devenir des émeutiers. L’hôtel de ville est assiégé et le 6 novembre les éboueurs de Paris cessent le travail. Le gouvernement prend peur et envoie l’armée rétablir l’ordre public et le ramassage des ordures. Le 17 novembre les grèves touchent toutes les villes et dans les échauffourées un gréviste est tué. Fin novembre, tout travail a cessé dans les bassins miniers du nord et dans le pas de calais, 3 millions de travailleurs sont en grève. Les communistes vont soutenir les grévistes pour appeler à durcir leur action ; le gouvernement tombe et Robert Schuman va constituer un gouvernement et avec lui la république va revenir, par l’armée.

Au même moment, inspirés par l’expérience à Prague, les députés communistes s’invitent dans le palais Bourbon. La garde républicaine est appelée pour vider l’hémicycle. Or, lorsque les révolutionnaires ont décidé de faire dérailler un train rempli de voyageurs, l’opinion publique se retourne contre les grévistes et le mouvement Force Ouvrière de la Cgt dénonce l’implication politique du secrétariat général de la CGT dans les émeutes. Ainsi, pour les adhérents de FO, l’action syndical doit être sociale et non politique. C’est ainsi que FO rompt avec la CGT, qui s’est stalinisée, et fonde son propre syndicat avec l’argent américain.

La 4è république, à l’instar des autres pays européens, va mener une politique hostile aux communistes, cf communauté économique du charbon et de l’acier. En 48 des mineurs essaient de faire renaître les grèves ; les communistes cgtistes mènent des représailles contre tous ceux qui sont opposés à la grève. Les syndicalistes de FO sont malmenés par les syndicalistes, même chez eux. Le gouvernement va réprimer et fait tirer sur les insurgés : 7 morts, et 1 800 ouvriers licenciés, privés d’aides et des étrangers expulsés du territoire. Cette fois_ci le gouvernement a brisé le PC et, de ce fait, il a perdu sa popularité.

Toutefois, si les communistes ne représentent plus de menace, le jeu des coalition et des ambitions personnelles réalisent ce qu’avaient prévu les gaullistes. En juillet 1951 la première législature de la 4è république arrive à son terme et pour assurer la survie du régime le gouvernement modifie la loi électorale. La loi des apparentements prévoit un scrutin proportionnel à échelle départemental : si un groupe de partis apparentés avant le premier tour obtient la majorité des scrutins au deuxième tour, ce groupe de parti apparenté remporte la totalité des sièges ; autrement dit favorise la coalition des partis. Qui ne peut pas la revendiquer ? Les communistes et la gaullistes. Ainsi la SFIO, les modérés, réussissent à limiter les communistes à 103 sièges, les gaullistes à 111 siègent et à se réserver pour eux 363 sièges sous le nom de la coalition socialiste. Elle se décompose néanmoins en 4 parties : la SFIO, le parti radical de gauche, le MRP, les modérés. On voit le problème : la nouvelle législation devient ingouvernable et c’est dans cette situation que les 4è va devoir gérer l’émergence de mouvements indépendantistes dans ses colonies. Incapables de gérer la décolonisation, on appelle De Gaulle et on lui donne les pleins pouvoirs constituants pour donner à la France une autre république.

Il propose son texte en 1958, très largement approuvé. Ainsi, pour la 4è fois de son histoire française, la république française est renversée par la volonté populaire.

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